Case départ

Synopsis :

Demi-frères, Joël (Thomas Ngiol) et Régis (Fabruce Eboué) n’ont en commun que leur père qu’ils connaissent à peine.
Joël est au chômage et pas vraiment dégourdi. La France, « pays raciste » selon lui, est la cause de tous ses échecs et être noir est l’excuse permanente qu’il a trouvée pour ne pas chercher du travail ou encore payer son ticket de bus.
Régis est de son côté totalement intégré. Tant et si bien, qu’il renie totalement sa moitié noire et ne supporte pas qu’on fasse référence à ses origines. Délinquance et immigration vont de pair si l’on en croit ses paroles.
Réclamés au chevet de leur père mourant aux Antilles, ils reçoivent pour tout héritage l’acte d’affranchissement qui a rendu la liberté à leurs ancêtres esclaves, document qui se transmet de génération en génération.
Faisant peu de cas de la richesse symbolique de ce document, ils le déchirent.
Décidée à les punir pour le geste qu’ils viennent de faire, une mystérieuse vieille tante qui les observait depuis leur arrivée aux Antilles décide de leur faire remonter le temps, en pleine période esclavagiste ! Parachutés en 1780, ils seront vendus au marché comme esclaves. Les deux frères vont alors devoir s’unir, non seulement pour s’évader de la plantation mais aussi pour trouver le moyen de rentrer chez eux, au XXIe siècle.

Thomas Ngijol & Fabrice Eboué

Le saviez-vous ? :

  • C’est le premier long-métrage réalisé par Thomas Ngijol, Fabrice Eboué et de Lionel Sketekee qui souhaitaient tourner en Martinique mais la population était très réticente..
  • Le film a été un succès inattendu en salles lors de sa sortie en 2011 avec plus d’1,8 millions de spectateurs.

Ma critique :

L’idée du racisme et de l’esclavagisme était très risqué pour une comédie française mais pour un premier coup d’essai, c’est assez réussi ! La situation de base est loufoque, l’humour est corrosif (assumant des propos racistes), et au final, on arrive à rire avec un sujet aussi difficile que la traite des Noirs. Tout au long, les gags sont assez drôles et les dialogues corrosifs grâce à un scénario qui donne lieu à des situations extravagantes ce qui permet de rire autour d’un sujet sensible.. C’est un film absurde qui le dénonce assez intelligemment, sans être trop politiquement correct même si certains moments sont inégaux.

Thomas Ngijol & Fabrice Eboué

Le jeu des deux acteurs principaux est très drôle ; on sent vraiment une complicité évidente entre Thomas Ngijol et Fabrice Eboué qui se donnent dans leurs rôles respectifs. Ils s’en donnent à coeur joie dans leurs puissances comiques pour notre plus grand plaisir !

Même si l’on ne se situe pas toujours dans le registre le plus fin, le film n’est lourd à aucun moment car il sait s’arrêter à temps, ce qui n’est pas toujours le cas dans les comédies potaches. J’avoue que j’étais un peu pessimiste à l’idée d’aller voir cette comédie car j’ai pensé évidemment à un sous-volet des Visiteurs mais ce n’est pas le cas.. Toutefois, on regrette vraiment que les moments les plus dramatiques soient un peu bâclés. Puis, j’ai relevé quelques autres défauts dont un manque de fluidité dans la narration et l’enchaînement des actions.

Pour conclure, « Case départ » est une comédie ambitieuse et drôle qui évite toute lourdeur malgré des défauts..

Et vous, l’avez-vous vu ? Qu’en avez-vous pensé ?

Ma note : 14/20

Bande-annonce :

Laisser un commentaire