Synopsis :
Jeanne Vaubernier (Maïwenn), fille du peuple avide de s’élever socialement, met à profit ses charmes pour sortir de sa condition. Son amant le comte Du Barry (Melvil Poupaud), qui s’enrichit largement grâce aux galanteries lucratives de Jeanne, souhaite la présenter au Roi (Johnny Depp). Il organise la rencontre via l’entremise de l’influent duc de Richelieu (Pierre Richard). Celle-ci dépasse ses attentes : entre Louis XV et Jeanne, c’est le coup de foudre… Avec la courtisane, le Roi retrouve le goût de vivre – à tel point qu’il ne peut plus se passer d’elle et décide d’en faire sa favorite officielle. Scandale : personne ne veut d’une fille des rues à la Cour.

Le saviez-vous ? :
- Pour son nouveau film, Maïwenn a tout de suite été fascinée par le personnage de Jeanne dans le film « Marie-Antoinette » de Sofia Coppola.
- Il est le film d’ouverture du Festival de Cannes 2023 en « hors-compétition ».
Ma critique :
J’ai été emporté dès le début du film qui dure 2 heures où il y a une très belle reconstitution historique de l’époque ; j’ai beaucoup aimé le choix de cadrage de Maïwenn qui se réinvente à chaque fois ! Le film prend le temps de s’attarder sur les mesquineries de la cour et son côté assez absurde. L’histoire est bien ficelée, il ne s’attarde pas tellement sur l’enfance de son personnage principal, ni sur sa fin d’ailleurs, mais se concentrant sur le plus important : la relation entre la Comtesse du Barry et le Roi Louis XV. On reste focalisé sur son point de vue à elle tant le spectateur vit en effet avec elle ce qu’elle a pu endurer au château, notamment le regard des autres et l’humiliation..

Concernant les acteurs, Maïwenn fait une magnifique du Barry qui joue toujours avec une justesse irréprochable mais on attendait avec beaucoup d’impatience et d’appréhension la performance de Johnny Depp dans la peau de Louis XV ; et je dois dire qu’il s’en sort vraiment haut la main tant il est tout en retenue et parvient à cacher au maximum son accent. Les seconds rôles sont bien servis que ce soit Benjamin Lavernhe, Pierre Richard, Melvil Poupaud, India Hair et Noémie Lvosky.
On regrettera peut-être un coté trop manichéen dans son scénario où j’ai noté quelques petites faiblesses mais une chose est sûre : on ne peut pas reprocher à Maïwenn de ne pas être passionner par son sujet. Ce n’est pas seulement un récit historique mais c’est également une réflexion assez importante sur les rapports de pouvoir et la place des femmes dans la société. La mise en scène de Maïwenn est vraiment maîtrisée car elle tourne en pellicule, ce qui donne une dimension immersive à l’histoire, où on est vraiment dans la Cour. De plus, il y a une petite touche de modernité, ce qui rend ce film accessible à tous !
Pour conclure, « Jeanne du Barry » est vraiment un beau film d’ouverture du Festival de Cannes où c’est surprenant et de haute tenue.
Et vous, l’avez-vous vu ? Qu’en avez-vous pensé ?
Ma note : 15/20
Bande-annonce :